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Parcours Chorégraphique

Transmission 
et Inclusion

Brigitte Négro accompagnées de Julia Leredde (Danseuse), Henry Dissaux (danseur) et Bololipsum (musicien) travaillent en collaboration avec l'équipe éducative et soignante de la clinique Saint Martin de Vignogoul et de la Bulle Bleue depuis plusieurs années, notamment sur la question de l’Espace et de comment l’habiter. 

Comment habiter son corps ? Un lieu ? Un plateau de Théâtre ? En lien ou non avec les autres « habitants » ? 

« Je suis dans un corps, une enveloppe timbrée - qu'on me passe l'expression- qui aurait la faculté de se mouvoir d'un lieu à l'autre. Habiter mon corps c'est déjà ça d'habite. Je me demande pourtant si l'on peut s'habituer à l'habiter cette carcasse que le temps transperce. J'habite un lieu, j'habite le temps.  

Que pouvons-nous habiter si nous ne sommes que des passagers, voire des passants de l'Histoire, puisque rien n'est fixe... C'est impossible, il me faut un point, un truc non nul. 

J'habite où je me trouve et je ne me trouve pas partout ; Toute la difficulté étant d'arriver à être là où je me trouve. Mais paraît-il tout est relatif. J'accepte d'habiter la mouvance perpétuelle et la terre est une plume. Bon vent ». 

Extrait des écrits de Vincent T. durant son séjour à La Borde 

Son travail chorégraphique, s'appuie sur la question du corps dans le paysage, du corps comme paysage, des états de corps dans le paysage et de ce qu'ils me racontent socialement, poétiquement, sensuellement, politiquement...  

Comment les images de corps multiples, les façons d’être en mouvement, en émotion singulières, résonnent-elles dans l’espace où l’on se trouve ? Elle explore le rapport vibrant à l’espace, ainsi que la nature des contacts, les corps qui se prennent, se touchent, s’agrippent, prennent appui… Quelles postures de l’humain cela induit-il ?  Comment l’espace des corps dansant balayant l'air de leur présence abolissent-ils le cadre et les limites ?

 

Le travail de propagation mené en collaboration avec Julia Leredde et les équipes soignantes de la Clinique de Saint-Martin de Vignogoul pour sortir du format atelier a amené le projet à une nouvelle phase de déploiement. La danse aujourd’hui ponctue le quotidien de moments spontanés et « exceptionnels ». Tous les « habitants » du lieu partagent l’expérience du corps, décloisonnant ainsi les espaces institutionalisées pour faire jaillir l’humain.  

La danse fluidifie les endroits de crispation. 

La question de l’espace est centrale dans le travail auprès de psychotiques, expérimenter de nouvelles sensations permet de pouvoir travailler sur son histoire pour rassembler son propre espace et habiter son corps. La présence et le projet développé par Brigitte Négro au cœur de l’institution ouvre à présent de nouvelles interrogations : Comment l’espace est-il géré au sein de l’Institution ? Comment cet espace est-il modifié par la présence de la danse ? Quels sont les espaces ouverts ? Quels sont les espaces fermés ? Peut-on les transgresser ? Comment ?

 

Tous les espaces doivent-ils être partagés ? Comment partage-t-on l’espace ? 

Qu’en est-il de l’Espace public ? Comment dépasser l’appréhension de l’extérieur ? Qu’est-ce que cette appréhension dit ce ceux qui l’éprouvent ? 

Comment se déplace-t-on d’un endroit à l’autre ? Quels sont les liens entre ces différents espaces ? 

Le bilan du projet réalisé conjointement avec cette institution durant les dernières années ouvre aujourd’hui de nombreux possibles. La question de l’Espace étant centrale dans le travail de Brigitte Négro, elle a imaginé la création d’un parcours pour se saisir de ces questionnements, décloisonner les espaces de travail et créer la rencontre.  

 

Le projet prend la forme d’une rencontre avec des artistes professionnels, les patients de la Clinique Saint-Martin-de-Vignogoul, les comédiens de la Bulle Bleue, les personnels des structures et un lieu culturel. Il s’appuie sur des partenariats solides et une connaissance approfondie des institutions accueillantes, de leur fonctionnement et des participants. Nous envisageons également de proposer d’assister à un spectacle au Centre Chorégraphique National de Montpellier. 

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